Finance

Critères à remplir pour obtenir un crédit à la consommation

Un chiffre sec, parfois brutal : en 2023, près d’un million de crédits à la consommation ont été accordés en France. Derrière cette avalanche de contrats, une réalité s’impose : l’accès à ce type de financement ne tient pas du simple formulaire à cocher. Les établissements de prêt scrutent chaque dossier, traquent la moindre faille, exigent des garanties solides. Pas question de distribuer des fonds à l’aveugle : tout candidat au crédit doit répondre à une batterie de critères, sous peine de voir sa demande recalée. Décortiquons ces exigences, sans détour.

Les revenus fixes et réguliers

Premier filtre, et non des moindres : la stabilité professionnelle. Pour souscrire un crédit à la consommation chez Cofidis ou ailleurs, il faut offrir des gages de régularité. Un contrat à durée indéterminée, des bulletins de salaire qui tombent chaque mois, ou des revenus d’indépendant constants : voilà ce que cherchent les prêteurs. Ils examinent la nature du poste, sa durée, la continuité des rentrées d’argent. Un intérimaire ou un intermittent devra présenter des preuves tangibles que ses ressources ne s’évaporent pas du jour au lendemain. Côté banque, la confiance va à ceux qui font rimer « stabilité » avec « fiabilité ».

La capacité de remboursement

Accorder un crédit, c’est avant tout s’assurer que l’emprunteur pourra rembourser sans s’asphyxier financièrement. Les organismes de prêt passent donc au crible les revenus, mais aussi l’ensemble des charges mensuelles : loyer, factures, autres crédits en cours. Imaginez un salarié avec un bon salaire, mais déjà engagé sur plusieurs prêts : la banque risque de freiner des quatre fers. Pour chaque dossier, le calcul est simple : les revenus couvrent-ils confortablement les futures mensualités, une fois toutes les autres dépenses prises en compte ?

Les garanties

Certains types de crédit à la consommation imposent de présenter des garanties. Cela peut être un véhicule, un bien mobilier ou même une épargne bloquée. Ces garanties rassurent le prêteur, qui saura vers qui se tourner si l’emprunteur venait à se trouver en difficulté. Plus la garantie est solide, plus les conditions du prêt peuvent s’assouplir : taux d’intérêt réduit, durée plus confortable, montant plus conséquent. À noter toutefois : tous les crédits à la consommation ne demandent pas forcément ce genre de sécurité. La nécessité de fournir une garantie dépend du type d’emprunt sollicité et des règles propres à chaque établissement.

L’historique de crédit

Le passé bancaire finit toujours par rattraper l’emprunteur. Avoir honoré ses engagements, remboursé ses anciens prêts dans les temps, évité les incidents de paiement : tout cela forge un historique de crédit qui rassure. Les établissements consultent le score de crédit, sorte de « note » attribuée selon la gestion des crédits précédents. Un score élevé, c’est la preuve d’une gestion saine de ses dettes. À l’inverse, un historique entaché de retards ou d’impayés devient vite un frein, voire un motif de refus pur et simple.

Le ratio d’endettement

Dernière étape avant validation : le ratio d’endettement. Cette donnée compare le total des dettes mensuelles à l’ensemble des revenus. Les banques n’aiment pas voir ce ratio grimper en flèche. Un taux trop élevé signifie que la moindre dépense imprévue risque de faire basculer le budget. Dans les faits, la plupart des prêteurs refusent de dépasser un seuil de 33 % d’endettement. Au-delà, chaque nouvel emprunt devient synonyme de prise de risque, pour la banque, mais surtout pour l’emprunteur lui-même.

Obtenir un crédit à la consommation n’a donc rien d’un coup de dés. Ce parcours semé d’exigences oblige à présenter un dossier solide, transparent, sans aspérité cachée. À chacun d’analyser sa propre situation avant de se lancer, car la moindre faille peut faire pencher la balance. Demain, ce sont peut-être de nouveaux critères qui s’imposeront : la prudence reste la meilleure alliée face aux rouages du crédit.